Un an déjà… Hommage à Georges Bertin

vol. 33.1, mai 2023

pdf Arino Bryon-Portet un an deja

 

 

Hommage à Georges Bertin

25 février 1948 – 2 février 2022

 

 

Céline Bryon-Portet et Martine Arino

 Coordinatrices de l’hommage

 

 

La revue internationale de sociologie Esprit critique tient à rendre hommage à Georges Bertin (1948-2022) dont il a été, de 2006 à 2016, le directeur exécutif. Georges Bertin, Docteur en sciences de l’éducation (1989) et habilité à diriger des recherches en sociologie (1999), était animé par la passion du dialogue et de l’échange intellectuels. C’est ainsi qu’il était membre du CRI2i fondé par Corin Braga, Philippe Walter et Jean-Jacques Wunenburger, directeur de recherche au CNAM Pays de la Loire, où il organisa de nombreux colloques, puis co-directeur du CERII, à Épinal.

Ce goût de la transmission et du débat ne pouvait se limiter au cadre hexagonal. Il a été membre de la Société arthurienne internationale, de 1990 à 2013, fondateur puis coprésident de l’AFIRSE (Association francophone internationale de recherches scientifiques en éducation). Président fondateur de l’association CENA (Cercle d’études nouvelles en anthropologie) en 1973, il en était aujourd’hui le président d’honneur ; membre du Conseil scientifique de l’association des Amis de Gilbert Durand et des revues Matières à penser, Kairos et Influxus.

Influencé notamment par les pensées de Carl Gustav Jung, Wilhelm Reich et Gilbert Durand, ce passionné d’herméneutique s’intéressa tout particulièrement aux images archétypiques, aux dispositifs symboliques, aux mythes et aux rites. Il était une figure marquante de la socio-anthropologie de l’imaginaire.

Il est difficile de résumer l’ensemble d’une pensée aussi prolixe en quelques lignes.

Les contributions réunies ici sont des témoignages qui mêlent le chercheur à l’homme, l’intellectuel insatiable et l’ami indéfectible. Elles témoignent de ses qualités de chercheurs, d’homme et d’éveilleur de conscience. Mais Georges reste et demeurera ce penseur inclassable qui ne se laisse pas enfermer dans le cadre d’une discipline et d’une institution. Il aimait se comparer à un ornithorynque (Ornithonryncus anatinus, qui – comme son nom l’indique – a pour nez un bec de canard) animal si improbable qu’à la fin du XVIIIe siècle, les zoologistes anglais hésitèrent à croire à son existence.

Ces témoignages ne sont pas académiques et ne prennent pas la forme de longues restitutions de recherches. Nous avons privilégié l’élan du cœur, la spontanéité et l’empreinte laissée dans nos vies privées et professionnelles de la rencontre avec Georges. Il est impossible d’oublier la personnalité de Georges, sa jovialité et son écoute attentive des autres. Humble et humaniste, c’est ainsi qu’il aurait souhaité que ces travaux continuent à vivre.

Nous présentons, dans ce numéro, les témoignages suivants : Jean-François Marcotte (« Hommage à Georges Bertin, collaborateur et directeur de la revue Esprit critique »), Martine Arino (« L’implication au cœur de sa vie de recherche »), Lucien Samir Oulahbib (« Ce que Georges Bertin m’a appris »), Richard Lescure (« Chercheur éclectique, marcheur sous les étoiles »), Yves Chevalier (« Georges entre Dionysos et Hermès, communications sociales et société transculturelle »), Lauric Guillaud (« Je me souviens »), Jean Marie Brohm (« Georges Bertin, la quête des passages »), Alain Lefebvre (« Sagremor le compostellan »), Annamaria Rufino (« Penser et former la pensée dans son humanité »), Céline Bryon-Portet (« Georges Bertin, un chevalier entre ciel et terre »), Martin Aurell (« Hommage à Georges »), Sylvie Chiousse et Brahim Labari (« Quelques repères dans le cheminement de Georges Bertin »).

 


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