Didier Lapeyronnie

Professeur en science politique et en sociologie, il avait consacré l’essentiel de ses travaux aux quartiers périphériques et à l’étude de la formation des ghettos urbains.
François Dubet, dans Le Monde du 14 septembre 2020, écrit :
“Une voix singulière et courageuse de la sociologie s’est éteinte le 12 septembre, à Bordeaux. Didier Lapeyronnie, né le 29 avril 1956 à Pomport (Dordogne), formé en science politique et en sociologie à Bordeaux, chargé de recherche au CNRS dans le laboratoire d’Alain Touraine à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), professeur à l’université de Bordeaux puis à Sorbonne Université, a consacré l’essentiel de ses travaux aux « quartiers d’exil » où, depuis les années 1980, les immigrés et les plus pauvres d’entre nous ont remplacé la classe ouvrière et les employés.
Plutôt que de s’abandonner aux délices de la dénonciation, de ce qu’il appelait « l’académisme radical », et aux querelles convenues sur le « communautarisme ethnique », Didier Lapeyronnie est allé y voir de près. Il nous a appris comment les quartiers périphériques sont effectivement construits comme des ghettos et se constituent eux-mêmes comme des ghettos face à l’exclusion et au mépris”.
Tribune de Manuel Boucher (PR sociologie, université de Perpignan), “Mort de Didier Lapeyronnie, sociologue des marges”, Libération, 15/9/2020.
Didier Lapeyronnie à voir, à lire, à écouter :
Didier Lapeyronnie – Présentation de l’ouvrage Refaire la cité, l’avenir des banlieues (ed. Mollat, 2013, avec M. Kokoreff)
A écouter aussi dans l’émission de France Culture, “La suite dans les idées” animée par S. Bourmeau.
Didier Lapeyronnie : «Le message de l’émeute n’est pas audible» (La Dépeche, 15/2/2017)
Causerie avec Didier Lapeyronnie, 2012.
“Métamorphose de la banlieue et ghettos urbains”, conférence Canal U, novembre 2012.
Une présentation de l’ouvrage Les quartiers d’exil (Seuil, 1992, avec F. Dubet)
La Nuit des idées – Didier Lapeyronnie “L’altérité politique des cités“, 2014
GJ – « Le parallèle avec les émeutes urbaines de 2005 est saisissant », La Croix, 7/12/2018